« Il faut beaucoup de temps pour devenir jeune », a dit un jour Pablo Picasso. L’innocente curiosité de leur jeunesse manque aux adultes ; les artistes s’efforcent de récupérer leur créativité enfantine perdue. Le processus créatif ressemble souvent à une bataille constante entre un enfant intérieur et un critique intérieur. Cette bataille créative peut-elle se transformer en équilibre créatif ?
Devenir jeune
Être jeune, c’est être curieux : en moyenne, les enfants posent 107 questions par heure. Mais, à mesure que nous vieillissons, nous commençons à accumuler des connaissances factuelles, des raccourcis pratiques et des modèles mentaux pour prendre des décisions plus rapidement. Dans une société axée sur la vitesse comme mesure de performance, nous recherchons le chemin le plus rapide pour atteindre nos objectifs. Nous priorisons tant de savoir comment et à quelle vitesse nous pouvons arriver à un résultat souhaité, nous oublions de nous arrêter et de demander Pourquoi pendant le voyage.
Et lorsque nous nous posons des questions, elles sont souvent alimentées par le doute de soi. Est-ce que mon travail est assez bon ? Que penseront les gens ? Notre critique intérieur a été éduqué par un système d’apprentissage basé sur la recherche de la bonne réponse et sur la performance des autres sur des tâches structurées. Au lieu d’aboutir à un meilleur travail créatif, l’écoute de notre critique intérieur peut aboutir à un travail de conformation.
Alors que l’enfant intérieur est traditionnellement utilisé en psychologie pour décrire un archétype inconscient pointant vers des expériences d’enfance non résolues, il peut être adopté pour mieux équilibrer notre créativité. « Est-ce que votre moi adulte a passé du temps avec votre enfant intérieur aujourd’hui? » demande le psychologue Stephen Diamond dans son livre Psychotherapy for the Soul.
Rééduquer le critique intérieur
Nous parlons souvent de tuer notre critique intérieur. Mais se connecter à l’enfant intérieur et libérer votre créativité enfantine ne consiste pas à faire taire le critique intérieur. Au lieu de cela, il s’agit de reprogrammer la façon dont le critique intérieur interagit avec l’enfant intérieur : désapprendre le doute de soi, la compétition dénuée de sens et la peur de l’échec.
Comme pour de nombreuses expériences émotionnelles négatives, il est souvent plus utile d’accepter la voix intérieure afin de mieux la comprendre. Transformer l’autocritique en autoréflexion peut alimenter votre créativité en vous donnant l’occasion de creuser plus profondément dans votre propre psyché et d’affronter vos pensées et vos émotions de manière saine. Au lieu de tuer le critique intérieur, nous le tuons avec gentillesse.
Alors, comment s’y prendre ? Le discours intérieur positif est un moyen simple de transformer l’autocritique en autoréflexion. La recherche suggère que le discours intérieur positif aide les athlètes à améliorer à la fois leurs performances et leur état mental, et une méta-analyse de 32 études sur le discours intérieur corrobore ces résultats.
Il existe des moyens simples de faire de la place pour un discours intérieur positif.
- Construisez votre propre PaaP. Intégrez le jeu comme pratique dans votre travail créatif. Incitez-vous à essayer de nouvelles choses, oubliez l’objectif et entourez-vous de personnes enjouées.
- Adoptez JOMO. Vous pouvez sauter une réunion d’adultes pour passer du temps à la maison avec votre enfant intérieur. Envie de dessiner, d’écrire des poèmes ou d’apprendre à imprimer en 3D au lieu de prendre un verre avec des collègues ? Poursuivre. Découvrez la joie de manquer quelque chose.
- Demander pourquoi. Ne laissez pas les connaissances perçues vous dissuader de poser des questions. Continuez à demander pourquoi comme un enfant le ferait. Entraînez votre critique intérieur à transformer le doute de soi en questions constructives qui encouragent l’exploration.
Au fil du temps, le critique intérieur devient votre coach intérieur. Au lieu d’une bataille paralysante qui entrave votre processus créatif, cela stimule votre croissance personnelle. « Qu’est-ce que les gens penseront ? » devient « Qui pourrait me faire un retour constructif ? » ; « Comment puis-je créer en me basant sur cette tendance ? » se transforme en « Comment puis-je créer en fonction de ma curiosité ? » ; au lieu de demander « Est-ce que ça te fait du bien? » sur la base de normes externes, nous demandons « Est-ce que ça fait du bien? » basé sur notre sens du jeu et de la curiosité.
« Il n’est jamais trop tard pour avoir une enfance heureuse », a écrit Tom Robbins. Il n’est jamais trop tard en effet. Tuez votre critique intérieur avec gentillesse pour qu’il devienne votre coach intérieur, et embrassez l’enjouement et la curiosité de votre enfant intérieur pour augmenter votre créativité. Vos monologues intérieurs seront beaucoup plus agréables, ce qui se reflétera dans votre vie et votre travail.
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